Développer son filet humain : tisser les fils qui nous tiennent debout

Si je devais vous dire la vérité nue, c’est celle-ci : personne ne survit seul. On se raconte des histoires d’autonomie, de liberté absolue, mais au fond, nous savons bien que c’est du cinéma. Même Robinson sur son île avait fini par inventer un copain, Vendredi. Et si vous croyez que parler à un ballon de volley est un signe de santé mentale, c’est que vous avez déjà raté le coche. Un filet humain (réseau), ce n’est pas des numéros dans un téléphone. C’est une voix qui décroche à trois heures du matin, quand vous ne savez plus si vous voulez vivre ou disparaître. C’est une épaule qui pleure avec vous sans rien dire. C’est une main posée sur votre…

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Dinde & Farce : tragédie douce d’un être qu’on voulait juste aimer

(Ou comment on devient ce que les autres attendent, jusqu’à en perdre le goût) Acte I – Naître dinde, c’est déjà tout un programme On ne choisit jamais d’être une dinde. C’est un rôle qu’on nous assigne avant même qu’on ait ouvert les yeux. Dès l’enfance, on nous prépare : sois sage, dis merci, tiens-toi droite, ne parle pas trop fort, ne pleure pas sans raison, n’existe pas plus qu’il ne faut. On nous polit comme on prépare un rôti : on veut que ce soit tendre, lisse, serviable. On nous apprend à être digestes. L’éducation devient un rituel de domestication affective, où l’on apprend à s’effacer pour que les autres puissent mieux nous avaler. Et parfois, dans le silence…

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L’imagination : ce grand n’importe quoi salutaire

Ou comment s’échapper du réel sans être interné. Préambule inutile mais parfaitement justifié L’imagination. Ce mot flou comme un nuage qui change de forme quand on le regarde trop longtemps. Ça sent le rêve éveillé, la cabane au fond du cerveau et l’enfant intérieur qui n’a jamais rangé sa chambre.On nous dit : "Laissez parler votre imaginaire…", mais on oublie de préciser que parfois, l’imaginaire crie, fait des fautes d’orthographe et se prend pour une licorne sociologue. Et pourtant, ce joyeux bazar mental n’est pas qu’un terrain de jeu pour poètes barbus et enfants nourris au jus de pomme bio. C’est un mécanisme vital. Une sorte de soupape existentielle qui évite à nos neurones de frire dans la banalité. Les…

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Dans l’ombre du désespoir

Introduction : Pourquoi parler du désespoir ? Ah, le désespoir ! Ce bon vieux compagnon qui sait si bien s’inviter sans prévenir, un peu comme votre belle-mère un dimanche matin. Il est là, tapi dans un coin, attendant que vous baissiez la garde pour vous susurrer des douceurs du style : "Tout est foutu, pourquoi continuer ?". On en viendrait presque à lui offrir un café, par politesse. Mais réjouissez-vous, chers lecteurs, car vous n'êtes pas seuls ! Non, vous êtes même en très bonne compagnie. Des cohortes de philosophes, des poètes et autres existences tourmentées ont pavé ce chemin avant vous. Pensez à Baudelaire, qui noyait ses tourments dans l'absinthe et les vers ténébreux, ou à Van Gogh, qui…

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L’Amitié : un trésor qui pleure

L’amitié ! Elle est ce feu vacillant dans la nuit, cette main chaude qui serre la nôtre quand tout s’effondre. Une étoile accrochée à nos ciels troublés, un murmure qui dit "Tu n’es pas seul" quand le vent hurle à la mort. Elle est un souffle divin qui traverse nos vies, un éclat d’éternité déposé en nous par une force plus grande. Mais quand elle se brise, elle saigne comme une plaie ouverte. Comme une vague qui caresse avant de tout emporter, elle nous laisse le cœur en lambeaux. Alors, écoutons-la. Ce chant fragile, tantôt doux, tantôt déchirant. Il porte nos rires et nos larmes, nos serments et nos absences, comme une prière murmurée aux étoiles. Les visages de l’amitié…

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L’empreinte invisible de la solitude : comment elle marque notre corps

La solitude est une compagne silencieuse. Elle s’infiltre dans nos vies sans bruit, s’installe dans nos habitudes et laisse une trace bien plus profonde qu’on ne l’imagine. Une étude récente, parue dans la revue Nature Human Behaviour, révèle que l'isolement social ne touche pas seulement notre moral : il modifie aussi notre biologie, jusque dans notre sang. L’isolement et ses effets sur notre organisme Les chercheurs ont découvert que l’isolement social modifie la concentration de 175 protéines dans notre sang. Ces protéines jouent un rôle clé dans des fonctions essentielles comme l’inflammation et l’immunité. Leur déséquilibre pourrait expliquer pourquoi les personnes isolées sont plus vulnérables aux maladies. La solitude, un marqueur biologique Parmi ces protéines, 26 sont spécifiquement associées à…

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