« Vieillir : cette étrange activité à plein temps »

Quand philosophie et neurosciences osent regarder les cheveux blancs sans trembler Introduction – Vieillir… et pourtant se sentir toujours le même Vieillir, c’est voir son miroir devenir cruel sans jamais oser l’insulter à voix haute (de peur qu’il riposte).C’est croiser des adolescents et se dire avec une pointe d’effroi :ur « Ce n’est pas moi qui étais aussi stupide à leur âge, n’est-ce pas ? » Et pourtant, malgré les articulations grinçanteset les notices de médicaments qu’on lit avec plus d’intérêt que les romans de Houellebecq,une sensation persiste : celle d’être resté le même au fond. Mais alors, soyons sérieux deux minutes (et pas plus) :cette impression d’un "moi" inoxydable,c’est une ruse du cerveau ou une vérité de l’âme ?Est-ce…

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L’imagination : ce grand n’importe quoi salutaire

Ou comment s’échapper du réel sans être interné. Préambule inutile mais parfaitement justifié L’imagination. Ce mot flou comme un nuage qui change de forme quand on le regarde trop longtemps. Ça sent le rêve éveillé, la cabane au fond du cerveau et l’enfant intérieur qui n’a jamais rangé sa chambre.On nous dit : "Laissez parler votre imaginaire…", mais on oublie de préciser que parfois, l’imaginaire crie, fait des fautes d’orthographe et se prend pour une licorne sociologue. Et pourtant, ce joyeux bazar mental n’est pas qu’un terrain de jeu pour poètes barbus et enfants nourris au jus de pomme bio. C’est un mécanisme vital. Une sorte de soupape existentielle qui évite à nos neurones de frire dans la banalité. Les…

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Comment apprivoiser l’angoisse : Petit manuel d’autodéfense philosophique

L’angoisse, cette fidèle compagne qui débarque sans prévenir, les bras chargés de doutes existentiels et de sueurs froides. On a beau lui dire qu’on n’a rien commandé, elle s’invite, s’assoit dans notre fauteuil préféré et nous regarde avec son air de corbeau moqueur. Plutôt que de lui jeter des cailloux (ce qui est peu efficace, avouons-le), pourquoi ne pas essayer trois stratégies radicalement différentes pour lui clouer le bec ? 1. L’hédonisme éclairé : festoyons pendant que l’angoisse jeûne L’angoisse adore nous rappeler que la vie est courte, alors pourquoi ne pas la prendre au mot ? Plutôt que de sombrer dans une spirale de ruminations, on peut choisir d’en profiter. Goûter les bonnes choses, rire à gorge déployée et…

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Dans l’ombre du désespoir

Introduction : Pourquoi parler du désespoir ? Ah, le désespoir ! Ce bon vieux compagnon qui sait si bien s’inviter sans prévenir, un peu comme votre belle-mère un dimanche matin. Il est là, tapi dans un coin, attendant que vous baissiez la garde pour vous susurrer des douceurs du style : "Tout est foutu, pourquoi continuer ?". On en viendrait presque à lui offrir un café, par politesse. Mais réjouissez-vous, chers lecteurs, car vous n'êtes pas seuls ! Non, vous êtes même en très bonne compagnie. Des cohortes de philosophes, des poètes et autres existences tourmentées ont pavé ce chemin avant vous. Pensez à Baudelaire, qui noyait ses tourments dans l'absinthe et les vers ténébreux, ou à Van Gogh, qui…

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