Dire “oui” même à la boue, pour en faire surgir la fleur
Il y a des vérités que l’on ne comprend qu’à genoux. Pas les genoux de la prière, ni ceux du repentir. Mais ceux qui ploient, usés par le poids de la perte, du doute, de la fatigue. Ceux qui s’enfoncent dans la glaise des jours trop lourds, quand la vie ne ressemble plus à une promesse, mais à un terrain vague. À cet endroit, la pensée cesse d’être abstraite : elle devient une respiration difficile, une lutte entre l’effondrement et l’acceptation. Ce n’est plus l’idée qui pense : c’est la douleur qui cherche à ne pas être vaine. C’est là que naît la vraie question : que fait-on de la boue ? La boue malodorante des ruptures. La boue des…