Aimer pour toi – Partie II : Aimer sans calcul, aimer sans pouvoir

Aimer véritablement, c’est refuser de transformer le cœur en balance. C’est choisir la clarté du geste au lieu de la sécurité du contrat. L’amour dans un monde qui calcule Aimer pour toi, c’est aimer à contre-courant d’un monde qui mesure tout. Nous vivons à une époque où même les émotions se comptent, se montrent, s’évaluent. L’amour, parfois, se transforme en vitrine : on veut qu’il se voie, qu’il prouve quelque chose. Mais plus il se montre, plus il se perd. Aimer pour toi, c’est se tenir à distance de cette logique du rendement affectif. C’est aimer sans retour, sans spectacle, sans besoin d’être applaudi. C’est un geste gratuit, un acte de foi dans la valeur du don. La société moderne…

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Aimer pour toi – Partie I : L’amour sans visage

Il y a des amours qui ne demandent rien. Ils ne s’annoncent pas, ne revendiquent pas, mais éclairent le monde en silence. Ce sont eux qui, discrètement, empêchent le monde de se refroidir. L’amour sans visage Aimer pour toi. Trois mots simples, mais vertigineux. Ils déplacent tout : le centre, le but, la logique du cœur. Car aimer pour toi, c’est aimer sans vouloir être aimé en retour. C’est aimer sans miroir, sans attente, sans témoin. C’est aimer pour que tu existes, non pour que je sois. Dans cet amour sans visage, il n’y a plus de propriété. On ne possède pas l’autre, on l’accompagne. On ne cherche pas à se fondre en lui, mais à le laisser respirer. Aimer…

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L’inégalité envers soi-même : Quand la guerre se joue à l’intérieur

Les injustices invisibles Il y a des guerres qu’aucune paix ne signe, des injustices qu’aucun juge ne répare. Elles ne se passent pas dans le monde, mais à l’intérieur de soi. Elles se nichent dans le silence de nos matins fatigués, dans ces voix muettes qui nous répètent que nous ne sommes pas assez ceci, pas assez cela. Elles s’appellent l’inégalité envers soi-même — cette étrange maladie de l’âme qui nous fait traiter notre être comme un territoire à piller. Je la vois partout : dans les yeux de ceux qui s’épuisent à mériter leur propre tendresse, dans les gestes nerveux de ceux qui se punissent de respirer trop fort. Nous sommes devenus les comptables de nos fautes imaginaires. L’addiction…

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Développer son filet humain : tisser les fils qui nous tiennent debout

Si je devais vous dire la vérité nue, c’est celle-ci : personne ne survit seul. On se raconte des histoires d’autonomie, de liberté absolue, mais au fond, nous savons bien que c’est du cinéma. Même Robinson sur son île avait fini par inventer un copain, Vendredi. Et si vous croyez que parler à un ballon de volley est un signe de santé mentale, c’est que vous avez déjà raté le coche. Un filet humain (réseau), ce n’est pas des numéros dans un téléphone. C’est une voix qui décroche à trois heures du matin, quand vous ne savez plus si vous voulez vivre ou disparaître. C’est une épaule qui pleure avec vous sans rien dire. C’est une main posée sur votre…

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Les émotions sont des lettres ouvertes à soi-même

❝ Ce n’est pas parce qu’on a une boule dans la gorge qu’on est un mauvais jongleur de sentiments. ❞ ⸻ Quand vacille l’âme sans bruit : apprendre à ne pas se punir d’éprouver Il est des jours où l’âme chancelle sans prévenir. Rien d’extraordinaire. Un silence plus dense que les autres. Une fatigue inhabituelle. Une ombre qui glisse lentement sur le cœur. Et soudain, tout semble flou. On doute de soi. On se croit trop ou pas assez. Et l’on cherche à tout prix à se contrôler. Mais si l’on osait s’arrêter là, quelques secondes, les mains posées sur ce qui bat doucement en nous, on entendrait peut-être autre chose.  Une émotion ne juge jamais. Elle n’étiquette pas. Elle…

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Altruisme ou anesthésie : faut-il toujours dire oui ?

Introduction Il y a ceux qui ne disent jamais non. On les appelle gentils. Disponibles. Attentionnés.Mais si l’on gratte un peu sous la couche de bons sentiments, on découvre parfois des êtres lessivés, résignés, et, dans les cas les plus graves, en train de porter les courses d’un collègue ingrat sous la pluie... depuis 2007. Dans une société où « poser ses limites » est devenu un mantra de développement personnel (placardé entre deux citations de Bouddha sur Instagram), ne pas dire non passe pour une douce déviance, une tare affective. Mais est-ce si simple ?Ne pas dire non, est-ce un acte d’élégance morale… ou une manière raffinée de se faire bouffer le foie en silence ? 1. L’élégance du…

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Faire confiance à tout, sauf à soi-même ? Sérieusement ?

Et là, arrive la question qui fâche : vous passez votre vie à faire confiance à des parfaits inconnus. Vous montez dans des trains, des bus, des avions, pilotés ou conduits par des gens que vous ne rencontrerez jamais. Vous confiez votre santé à des médecins que vous voyez dix minutes entre deux autres patients. Vous confiez même votre estomac à des livreurs qui débarquent en sueur avec des sushis tièdes. Mais vous… vous-même… vous ne vous faites pas confiance ? C’est-à-dire que vous, l’unique personne qui partage votre quotidien, vos pensées, vos rêves, vos doutes, et – soyons honnêtes – vos plus grands ratés, vous doutez de vous ? Vous confiez vos cheveux à un coiffeur armé de ciseaux…

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