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L’Amoxophobie : Ode aux héros du volant en devenir

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Temps de lecture :8 min de lecture

(Dr Héry RAJAONSON)

Mes chers amoxophobes,

Avant tout, mettons cela au clair : l’amoxophobie, c’est la peur irrationnelle de conduire. Oui, irrationnelle, mais bien réelle. Votre cerveau transforme une voiture en machine infernale, et un simple rond-point en épreuve d’équilibriste. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls, et surtout, vous n’êtes pas condamnés à rester coincés sur le bas-côté.

Vous êtes là, devant moi, assis dans ce fauteuil (qui, lui, ne bouge pas, vous en conviendrez), à me parler avec l’air d’un conspirateur inquiet :
« Docteur, je n’y arriverai jamais. Monter dans une voiture, moi ? Autant monter sur un missile balistique avec une notice en chinois. »

Et pourtant, si vous saviez… Si vous saviez à quel point vous êtes des héros en devenir. Vous ne me croyez pas ? Alors, asseyez-vous confortablement, ajustez votre ceinture psychologique, et laissez-moi vous expliquer.

La peur : votre adversaire invisible mais pas invincible

Soyons clairs : avoir peur, ce n’est pas une honte. La peur est une réaction naturelle, un mécanisme de survie. C’est votre cerveau qui vous dit :
« Dis donc, on va éviter de jouer les cascadeurs aujourd’hui, OK ? »

Un feu orange ? Pour vous, c’est un champ de mines, et un camion en approche devient dans votre esprit un monstre équipé d’un lance-flammes.

Mais laissez-moi vous dire une chose : votre cerveau ment. Il s’invente des scénarios catastrophiques plus spectaculaires qu’un blockbuster américain.

C’est normal d’avoir peur, mais ce n’est pas normal de la laisser gagner. Vous êtes assis dans votre voiture, moteur coupé, le volant sous vos doigts. Il ne se passe rien. Rien.
Et pourtant, dans votre esprit, c’est déjà l’accident, le chaos, l’ambulance… Eh bien non ! La seule chose qui risque d’exploser ici, c’est la bulle de votre imagination.

Affronter la peur : la victoire est dans chaque centimètre

Je vous entends déjà :
« Mais docteur, comment voulez-vous que je roule ? J’ai peur même dans un parking vide ! »

Parfait. C’est par là qu’on commence.

Vous savez ce qu’on fait avec une montagne ? On la grimpe mètre par mètre, pas en sautant au sommet comme un alpiniste pressé. Conduire, c’est pareil.

Voici comment :

  1. Asseyez-vous dans la voiture. Si vous transpirez, tant mieux, c’est que vous êtes vivant.
  2. Démarrez le moteur. Non, ce bruit n’annonce pas le Jugement Dernier, c’est juste un moteur qui fait son boulot.
  3. Avancez de quelques mètres. Vous voyez ? Pas de météorite, pas de camions fous. Bravo !
  4. Essayez un parking vide. Ce jour-là, vous serez fier comme si vous veniez de gagner une médaille olympique.

Chaque petit pas, chaque centimètre parcouru, est une victoire. Par exemple, réussir à avancer de la boîte aux lettres jusqu’au trottoir peut être votre premier triomphe. Et quel triomphe ! Vous avancez contre votre peur. Et plus vous avancez, plus elle recule.

Parce que vous n’êtes pas des lâches, vous êtes des résistants

Rester dans la peur, c’est facile. C’est confortable, comme un vieux pull qui gratte, mais qu’on ne veut pas jeter.
Mais vous, mes chers amoxophobes, vous n’êtes pas venus ici pour être confortables.

Vous êtes venus pour vous dépasser. Vous n’êtes pas des lâches, vous êtes des résistants modernes. Là où certains roulent sans réfléchir, vous, vous réfléchissez trop. C’est un problème, mais c’est aussi une force.

Parce qu’une fois votre peur maîtrisée, vous serez les meilleurs conducteurs du monde. Prudence, calme, contrôle : trois qualités que les abrutis pressés en BMW n’auront jamais.

Conduire, c’est reprendre le contrôle

Pour vous, conduire n’a rien d’une liberté. C’est une oppression, un danger, une humiliation potentielle. Mais écoutez-moi bien :
Quand vous prendrez le volant, malgré vos jambes qui tremblent, vous réaliserez que conduire, c’est surtout reprendre le contrôle.

Vous ne serez plus victime de votre peur. Vous deviendrez maître de vos décisions, de vos mouvements. La voiture ne sera plus une ennemie, mais un outil pour vous libérer.

Vous savez ce qu’on fait quand on dompte une peur ?
On s’agrandit, on se renforce, on devient plus libre.

Le secret : ne pas viser la perfection, mais le progrès

Vous n’avez pas besoin de conduire comme un pilote de Formule 1 dès demain. Non, vous avez juste besoin de faire mieux qu’hier.

  • Aujourd’hui, démarrez.
  • Demain, avancez de 10 mètres.
  • Après-demain, roulez autour du paté de maisons.
  • Et un jour, sans vous en rendre compte, vous serez sur l’autoroute.

À ce moment-là, sourire aux lèvres, vous penserez à moi en disant :
« Il avait raison, ce type, je suis un héros. »

Vous êtes plus forts que vous ne le pensez

La peur est un monstre bruyant mais fragile. Plus vous l’affrontez, plus elle s’éteint.

Vous êtes capables. Vous êtes puissants. Vous êtes prêts. Alors montez dans cette voiture, mettez la clé dans le contact et avancez. Même un centimètre. Même avec la peur au ventre.

Car comme disait un sage : « Il vaut mieux prendre son temps que perdre la vie. » Vous n’avez pas besoin d’aller vite. Vous avez juste besoin d’avancer.

Héros du volant en devenir

Il est temps. La voiture vous attend. Le monde vous attend.
Et votre liberté vous tend les bras. Foncez. Doucement, mais sûrement.

Je suis là pour vous. On y va ensemble, un centimètre après l’autre. Parce que je crois en vous. Et bientôt, vous y croirez aussi.

Oh bonjour 👋
Ravi de vous rencontrer.

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