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Et si la sagesse commençait par l’émerveillement ?

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  • Post category:Humeur poétique
  • Temps de lecture :7 min de lecture

Parfois, une lumière sur un mur, le rire pur d’un enfant, ou le frémissement d’une feuille dans le vent suffisent à nous rappeler que le monde est encore capable de nous toucher. Il n’en faut pas plus pour que naisse l’émerveillement. Et peut-être, dans ce frisson discret, commence la sagesse.

 Le murmure du monde

Il est des instants où le monde s’ouvre sans prévenir. Une lumière glisse sur un mur blanc comme une caresse oubliée. Le chant fragile d’un oiseau fend le silence. Le rire éclatant d’un enfant, encore vierge de demain. Et soudain, tout devient clair. Le cœur se serre sans savoir pourquoi. Une larme monte — non de tristesse, mais de cette beauté si pure qu’elle déborde le corps.

C’est cela, l’émerveillement.

Non pas un luxe réservé aux rêveurs, mais une expérience humaine, directe, totale.

La sensation que la vie, tout à coup, murmure quelque chose à l’âme.

Et dans ce murmure, si l’on écoute bien, on entend peut-être le premier mot de la sagesse.

Comme dans un jardin à l’aube, quand tout s’immobilise dans la lumière suspendue. Là, la beauté ne crie pas. Elle s’offre.

Voir autrement

La sagesse n’est pas un sommet à gravir, mais un frisson discret dans la poitrine.

Elle naît d’un regard qui ose s’arrêter, d’une conscience qui ne veut plus tout comprendre, mais juste habiter. Elle se glisse dans les interstices, comme la lumière à travers les branches.

Regarder une rose — vraiment la regarder. La laisser nous transpercer de son rouge, de son parfum, de son silence. Revenir au réel, non comme à une obligation, mais comme à une promesse.

Comme lorsqu’on marche lentement dans un jardin conçu pour ralentir le temps. Chaque feuille semble parler. Chaque silence, une offrande. L’ombre a du poids. La mousse, du sens.

L’émerveillement guérit

On croit que l’émerveillement est pour les enfants. Mais il est en réalité un art de survivre.

Il ne nie pas la douleur. Il traverse. Il nous rend à nouveau réceptifs à ce que le monde chuchote.

Un ciel nuancé de rose, une chanson oubliée, une main tendue sans raison… Ces choses apparemment simples sont des messagers. Ils nous rappellent que le beau est là, discret, fidèle.

Et peut-être que la sagesse, la vraie, commence là : dans cette capacité à se laisser bouleverser par le simple. Comme lorsqu’on entre dans un jardin secret. Chaque recoin abrite une promesse. Un silence qui soigne.

Un lieu qui soutient l’âme

Certains espaces nous tiennent sans nous enfermer.

Ils ne protègent pas seulement le corps : ils apaisent l’âme. Là, la lumière tombe comme une prière. Le vide respire. Le silence accueille.

Vivre dans un tel lieu, c’est comme être pris dans un souffle calme. On peut déposer ce qui pèse. On peut devenir doux.

L’architecture s’efface, laissant place au sacré. Pas de dogme, juste une sensation d’être à sa place. Comme dans un jardin pensé pour le silence. Où chaque pierre, chaque parfum, chaque ombre, soigne sans rien imposer.

Être là, simplement

Être sage, ce n’est pas ne plus tomber. C’est tomber avec grâce. Douter avec courage. Pleurer avec tendresse. C’est marcher dans la vie comme dans un jardin : avec lenteur, avec respect, avec attention.

C’est écouter avant de répondre. Regarder sans corriger. Choisir la paix au lieu de l’orgueil.

Et peut-être qu’au bout de tous nos efforts, il ne reste que cela :

Une main posée sur le cœur.

Un soupir.

Un regard vers le ciel.

Et ce mot, tout doux, qui revient :

Merci.

Dans les jardins les plus silencieux, un érable rouge suffit à éveiller des siècles de silence.

Pour aller plus loin…

Fermez les yeux. Respirez. Il n’y a rien à comprendre, rien à atteindre.

Juste à ressentir.

Dans chaque fissure passe une lumière. Dans chaque jardin — même en friche — vit l’espoir d’une renaissance.

Il suffit d’un pas sur des pierres, dans l’eau, d’un souffle dans les bambous, d’un silence qui nous regarde… pour se rappeler que tout cela est encore vivant.

Ce blog est un espace pour ralentir, ressentir, et retrouver la beauté discrète du monde. Il s’adresse à ceux qui traversent, à ceux qui cherchent, à ceux qui espèrent. Chaque mot est une pierre posée dans votre propre jardin intérieur. Merci de lire avec le cœur.

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