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Anxiété, cette squatteuse insupportable !

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  • Temps de lecture :8 min de lecture

(Dr Héry RAJAONSON)

Mes chers amis, si vous avez l’impression d’héberger une squatteuse envahissante nommée Anxiété, vous êtes au bon endroit. Parlons d’elle, cette diva toxique qui refuse de se faire discrète dans votre tête et qui, en prime, exige le room service. Mais puisqu’elle est là, autant lui rappeler une chose essentielle : ce n’est pas elle qui commande ici.

L’anxiété généralisée : une radio apocalyptique dans votre cerveau

Imaginez que votre cerveau soit coincé sur une station de radio diffusant des scénarios catastrophiques en boucle. Une playlist infinie de drames dignes d’un mauvais soap opéra. Vous êtes le spectateur forcé d’un spectacle grotesque, et croyez-moi, le billet d’entrée coûte beaucoup trop cher.

Les symptômes : votre corps bosse en mode « burnout »

Pour comprendre cette squatteuse, explorons les critères du DSM-5, le manuel de diagnostic bien connu.

Selon le DSM-5, l’anxiété généralisée c’est :

  • Une inquiétude excessive : persistante, difficile à contrôler, touchant divers domaines (travail, santé ou même des choses insignifiantes comme l’horaire du bus).
  • Une durée prolongée : présente presque tous les jours pendant au moins 6 mois.
  • Des symptômes physiques et cognitifs : au moins trois parmi agitation, fatigue, difficultés de concentration, irritabilité, tensions musculaires, troubles du sommeil.
  • Un impact sur la vie quotidienne : cette anxiété chamboule vos habitudes, complique le travail et transforme vos relations en champs de bataille émotionnels.
  • Exclusion d’autres causes : elle n’est pas mieux expliquée par une condition médicale ou l’effet d’une substance.

Et maintenant, que fait-elle subir à votre corps et à votre esprit ?

  • Inquiétudes excessives : Vous imaginez mourir étouffé par une olive ou être licencié pour un mail oublié. Votre cerveau, ce scénariste de séries Z, ne connaît pas de limite.
  • Tensions musculaires : Vous avez l’impression de soulever la Tour Eiffel avec vos trapèzes. Spoiler : vous n’êtes pas Atlas.
  • Irritabilité : Votre chat respire trop fort ? Évidemment, c’est insupportable.
  • Difficultés de concentration : Votre esprit s’éparpille comme un puzzle éparpillé façon confettis. Résultat : rien n’avance.
  • Troubles du sommeil : À 3 h du matin, les yeux grands ouverts, persuadé d’avoir oublié quelque chose… Et non, toujours rien.

Les causes : mais qui a laissé entrer ce chaos dans votre tête ?

L’anxiété généralisée touche environ 5 % de la population à un moment donné de leur vie soit plusieurs millions de personnes qui hébergent cette locataire infernale sans y avoir consenti.

Les facteurs en cause

  • Biologiques : Merci les gènes ! Cette loterie familiale vous a légué une tendance à la panique. Vos neurotransmetteurs dansent la samba quand on leur a demandé un slow.
  • Expériences passées : Les souvenirs gênants — comme appeler un prof « maman » ou trébucher devant tout le bureau — adorent resurgir pour une rediffusion permanente.
  • Pression sociale : Ce sentiment que le monde entier vous observe, prêt à juger le moindre faux pas. Spoiler : personne n’a le temps pour ça.
  • Prédispositions personnelles : Certains transforment un ciel nuageux en apocalypse imminente. Un talent pour dramatiser.

Les solutions : domptez la squatteuse avant qu’elle ne s’installe définitivement

1. Thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

La TCC traque vos pensées absurdes comme un détective : « Et toi, petite voix qui dit que tout va mal, qu’est-ce qui te permet d’affirmer ça ? » Ensuite, on les démolit avec une logique implacable. Oui, ça demande du boulot, mais mieux vaut ça que de vivre avec un DJ de panique permanent.

2. Médicaments

  • Anxiolytiques : Des videurs temporaires pour calmer les trouble-fête.
  • Antidépresseurs, notamment les IRS (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine) : Ces médicaments stabilisent les niveaux de sérotonine dans votre cerveau, réduisant ainsi l’intensité des symptômes.

3. Techniques de relaxation

Yoga, méditation ou simplement rester allongé comme une étoile de mer en fixant le plafond. Parfois, c’est tout ce dont on a besoin.

4. Soutien social

Trouvez quelqu’un qui écoute réellement, sans vous servir un « ça ira mieux demain ». Le vrai soutien, c’est celui qui reste, même face à vos absurdités.

5. Changer de routine

Manger des légumes, dormir suffisamment et éviter les marathons de vidéos YouTube à 3 h du matin. On commence quelque part !

Faire face : devenez le patron dans votre propre crâne

Imaginez votre anxiété comme un critique de cinéma mal luné. Vous pouvez choisir de l’écouter ou, mieux encore, de la tourner en dérision. Chaque fois qu’elle sort un « et si… », répondez-lui avec un bon « et alors ? ». Au final, votre anxiété ne sait pas ce qu’elle raconte. La preuve : vous êtes encore là.

Le mot de la fin : vous écrivez l’histoire, pas votre anxiété

Votre vie n’est ni une tragédie shakespearienne ni une comédie dramatique Netflix. Elle est une aventure, avec ses hauts, ses bas, et surtout beaucoup d’occasions de dire à cette squatteuse :
« T’es chez moi ici. Soit tu te calmes, soit tu dégages. »

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