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A ma patiente Mme Y

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La fibromyalgie ou comment devenir le héros invisible d’une douleur trop visible. (Dr Héry Rajaonson)

Ah, la fibromyalgie… Cette maladie que même le Scrabble refuse d’accepter par peur de ne pas pouvoir la prononcer correctement. Une affection mystérieuse, insaisissable, un peu comme la SNCF un dimanche de grève ou un bon film français où tout le monde est heureux à la fin.

La fibromyalgie, c’est quoi ? Imaginez un orchestre symphonique qui jouerait sans chef d’orchestre. Les cordes grincent, les cuivres hurlent et tout cela donne un concerto de douleurs qu’on peine à croire. En clair : ça fait mal partout, tout le temps. Une douleur si tenace qu’elle pourrait vous tenir la main jusqu’à votre lit et vous border avec une tendresse digne d’un crocodile.

Et, cerise sur ce gâteau moisi : les troubles du sommeil ! Car la fibromyalgie est une artiste complète. Vous êtes épuisé, mais dormir ? Que nenni ! Ça serait trop simple. Elle vous plonge dans ce que les experts appellent « un sommeil non réparateur », un concept absurde qui ressemble à un resto où vous mangez sans jamais être rassasié. Ou pire, à une fontaine sans eau, c’est-à-dire une idée brillante, mais totalement inutile.

Les médecins, eux, ont pris leur temps pour reconnaître cette maladie. Il faut dire qu’avec une telle palette de symptômes (douleurs, fatigue, cerveau en gélatine), on pourrait presque croire que la fibromyalgie est une excuse parfaite pour esquiver la corvée de vaisselle ou les repas chez la belle-mère. « Je suis désolé chérie, j’ai le fibrofog. Je pourrais confondre ta mère avec un guéridon et lui demander de me tenir la lampe. »

Pourtant, cette maladie est bien réelle. Invisible, certes, mais bien réelle. Invisible comme la ponctualité d’un plombier ou le salaire d’un écrivain de poésie contemporaine. Mais qu’importe : puisque cela ne se voit pas, il faut bien le dire. Aux sceptiques qui osent répondre : « C’est dans ta tête ! » – il serait tentant de répondre : « Et ton intelligence, elle est où ? Dans tes genoux ? »

Quant au traitement, on tâtonne. La médecine moderne vous dira : bougez, méditez, respirez. Bref, faites tout ce que l’on conseille déjà au poisson rouge dépressif dans son bocal. Mais si un jour, les chercheurs trouvent enfin un remède, ce sera une fête grandiose : les fibromyalgiques danseront dans la rue… probablement avec des douleurs, mais avec un enthousiasme qui fera taire les mauvaises langues.

Car derrière cette maladie silencieuse, il y a des héros du quotidien. Des personnes qui continuent, coûte que coûte, de sourire, de vivre et parfois même de faire des blagues nulles comme celle-ci : « Quel est le point commun entre la fibromyalgie et mon ex ? On ne sait pas d’où elle vient, mais elle est toujours là. »

Alors à tous ceux qui souffrent dans l’ombre, n’oubliez pas que l’humour est le meilleur antalgique, surtout parce qu’il est gratuit et sans ordonnance. Comme dirait un philosophe célèbre, sûrement jamais né : « Rire de ses douleurs, c’est encore la meilleure façon de ne pas les laisser gagner. »

Allez, hauts les cœurs, et vive les douleurs à défaut de pouvoir les fuir.

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