Introduction : Pourquoi parler du désespoir ?
Ah, le désespoir ! Ce bon vieux compagnon qui sait si bien s’inviter sans prévenir, un peu comme votre belle-mère un dimanche matin. Il est là, tapi dans un coin, attendant que vous baissiez la garde pour vous susurrer des douceurs du style : « Tout est foutu, pourquoi continuer ? ». On en viendrait presque à lui offrir un café, par politesse.
Mais réjouissez-vous, chers lecteurs, car vous n’êtes pas seuls ! Non, vous êtes même en très bonne compagnie. Des cohortes de philosophes, des poètes et autres existences tourmentées ont pavé ce chemin avant vous.
Pensez à Baudelaire, qui noyait ses tourments dans l’absinthe et les vers ténébreux, ou à Van Gogh, qui a fini par se tirer dessus dans un champ de blé après avoir tenté de comprendre la couleur jaune.
Ce blog est une main tendue, pas pour vous tirer d’affaire en un claquement de doigts – faut pas rêver – mais pour vous montrer que, dans la grande foire à la désillusion, on peut toujours essayer de rigoler un peu.
Exercice : Notez une chose aujourd’hui qui vous a fait sourire, même brièvement.
Le désespoir : une maladie ou une vérité ?
On pourrait disserter des heures sur cette question, mais soyons honnêtes : que ce soit une maladie ou une vérité, l’effet est le même.
Vous vous réveillez avec la motivation d’une moule sur un rocher, le monde continue de tourner sans vous consulter, et tout semble d’une absurdité confondante.
Certains vous diront que c’est chimique, une histoire de neurotransmetteurs en grève. D’autres, plus philosophes, y verront un face-à-face avec l’absurde, une invitation à accepter l’indifférence du cosmos avec panache.
La vérité, c’est que peu importe l’explication, ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. Et si le désespoir vous parle, répondez-lui ! Pas pour lui donner raison, mais pour lui rappeler qu’il n’est pas seul à avoir le droit d’ouvrir sa grande gueule.
Action : Faites un geste absurde mais joyeux aujourd’hui. Dansez seul, mettez vos chaussettes dépareillées, envoyez un message idiot à un ami.
L’absurde et la révolte
Vous connaissez Sisyphe ? Le pauvre gars condamné à pousser son rocher en haut de la montagne pour le voir redescendre encore et encore ? Ce serait déprimant si ce n’était pas aussi ridiculement humain.
Parce qu’on fait tous ça, à notre manière. Vous avez déjà passé trois heures à nettoyer un salon pour que cinq minutes après, un enfant éparpille des miettes de gâteau et du jus de fruit partout ? Voilà votre Sisyphe domestique.
Alors, soit on se roule en boule en attendant la fin, soit on décide de pousser le rocher avec style. Peut-être même qu’un jour, on finira par lui coller des roulettes, qui sait ?
Ce que Camus disait, c’est qu’on peut imaginer Sisyphe heureux. Pas à cause du rocher, mais parce qu’il lui oppose une résistance farouche.
Astuce : Définissez une toute petite victoire chaque jour, aussi minime soit-elle. Finir un livre, ranger une étagère, répondre à un message oublié.
La beauté tragique du néant
Ah, le vide existentiel, ce grand favori des soirées introspectives ! Tout n’a pas de sens, et alors ? Le ciel n’a pas besoin d’une raison pour être bleu, et vous n’avez pas besoin de justifier votre existence à chaque respiration.
Ce qui est fascinant avec le néant, c’est qu’il est à la fois terrifiant et beau. Comme une falaise qui donne le vertige mais dont la vue est imprenable.
Oui, le monde peut sembler absurde et cruel, mais dans ce chaos, il y a aussi de la beauté. Celle d’un sourire offert sans raison, d’un rayon de soleil sur votre visage fatigué.
Regardez les peintures de Goya ou l’humour noir de Chaplin, ils ont su transformer la noirceur en art.
Exercice : Trouvez un petit détail esthétique aujourd’hui, dans la rue, chez vous, sur un visage, et prenez le temps de l’observer.
L’amour et le possible
Si vous êtes persuadé que personne ne vous aime, posez-vous la question : et si c’était faux ? Si, quelque part, quelqu’un pense à vous sans que vous le sachiez ?
L’amour n’est pas toujours un grand élan lyrique avec musique dramatique en fond. Parfois, il se cache dans un « tiens, t’as mangé ? » ou un « prends soin de toi » balancé d’un air distrait.
Et puis, même si aujourd’hui tout semble figé, qui sait ce que demain réserve ? Vous êtes peut-être à une rencontre, une conversation, un éclat de rire d’un changement inattendu.
Ne fermez pas la porte trop vite, laissez une fenêtre entrouverte pour le possible.
Regardez ce vieil homme qui, après la mort de sa femme, a décidé d’apprendre à jouer du violon. Trois ans plus tard, il joue dans un orchestre amateur et dit que la musique lui a sauvé la peau.
L’amour se trouve parfois là où on ne l’attend pas.
Astuce : Envoyez un message à quelqu’un aujourd’hui, sans raison particulière. Juste pour lui dire bonjour.
Conclusion : Vers une lumière fragile
Le désespoir n’est pas une fatalité, c’est un passage, une nuit plus longue que les autres. Mais même dans les nuits les plus noires, il y a toujours une étoile qui brille quelque part.
Peut-être pas celle que vous attendiez, mais une lumière quand même.
Et si cette lumière était simplement vous, encore debout, encore vivant, encore capable de rire, même un peu, devant l’absurde de ce monde qui tourne comme un manège mal huilé ?
Dernière action : Notez une chose, une seule, qui vous prouve que vous existez et que ce monde ne vous a pas encore avalé.